16 décembre 2015

Bien'ici : les réseaux de mandataires s'interrogent

La FNAIM vient d'annoncer le lancement d'un nouveau portail de diffusion des petites annonces immobilières : Bien'ici. Cette plateforme devrait à terme centraliser les annonces d'une vingtaine d'enseignes. Sont absents pour l'instant les réseaux de mandataires qui pèsent pourtant lourd sur ce secteur. Retour sur cette actualité avec Philippe Buyens, Directeur Général de CAPIFRANCE.

Comment accueillez-vous ce nouveau site d'annonce ?
On ne peut que saluer la démarche, parce que cette réunion de professionnels de l'immobilier et de syndicats a la volonté de proposer une nouvelle solution au client final.

Un projet commun, dont une partie de la profession n'a pourtant pas été conviée...
Effectivement, nous regrettons que l'objectif avoué de cette plateforme, à savoir proposer une réponse exhaustive aux acheteurs potentiels et candidats à la location, ne soit pas totalement tenu à date. Cette plateforme n'est en effet pas ouverte aux réseaux de mandataires qui sont pourtant un modèle reconnu dans le secteur immobilier. Ces réseaux comptent près de 10 000 professionnels et rassemblent à eux seuls plus de 250 000 biens à la vente. Or, cela signifie simplement que la promesse d'offrir aux consommateurs un seul point d'entrée pour les annonces immobilières, n'est pas tenue, à ce jour, dans sa réalisation. Mais nous restons confiants quant à la possibilité de pouvoir étudier cette nouvelle offre.

Ce nouveau site peut-il donc être pérenne ?
L'approche de ce nouveau portail est intéressante et va plutôt dans le bons sens (volonté de présenter une offre exhaustive et géolocalisée, réunissant l'ancien et le neuf, les biens à vendre et à louer, présentation originale en 3D et information complète sur le quartier, notamment).
Cependant, pour que les internautes en fassent l'outil principal de leur recherche, le site Bien'ici devra apporter à minima autant de bénéfices qu'un portail comme SeLoger, que les acheteurs connaissent très bien et qui fait maintenant partie des références en la matière.
Il faudra donc aux réseaux d'agences immobilières et aux syndicats la capacité à mobiliser tous leurs adhérents, au travers d'un modèle économique plus avantageux que les portails actuels, tout en garantissant une audience comparable, ce qui est plutôt exigeant.
Dans l'immédiat, nous serions ravis de pouvoir étudier cette nouvelle offre, sous réserve qu'elle soit adaptée au modèle de réseaux d'agents mandataires.

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