10 septembre 2009

Observatoire du logement 2009 - Nexity-tns Sofres

Nexity Observatoire du Logement 2009

· La sortie de crise n’est pas attendue avant deux ou trois ans minimum (63% des Français)

· La difficulté à financer l’acquisition d’un logement reste le 1er facteur de blocage du marché immobilier (80% des Français)

· Les prix de l’immobilier ont achevé leur baisse (58% des Français considèrent que les prix ne vont plus baisser, seuls 36% des Français envisagent une baisse des prix contre 63% en janvier 2009)

· L’immobilier est un moyen sûr de placer son argent (68% des Français)

· Les intentions d’achat dans le logement neuf retrouvent leur niveau d’avant crise (5,2% des Français ont l’intention d’acheter un logement neuf, niveau équivalent à celui de janvier 2008)

La crise s’installe durablement
Pour une majorité de Français, la crise économique et financière est durablement installée en France. Seule une très faible minorité (8%) considère que la sortie de crise est imminente, alors que 63% des Français sont convaincus que nous ne devrions pas sortir de cette crise avant plusieurs années (38% d’entre eux d’ici deux à trois ans et 25% dans de nombreuses années).
Le pessimisme s’accroît à mesure que le revenu diminue. 40% des ménages français gagnant plus de 3 000 € par mois pensent que nous devrions sortir à court terme de la crise contre seulement 22% des ménages gagnant moins de 800 € par mois.

Pour la crise de l’immobilier, le pronostic est quasi-identique, 60% des Français estiment que la crise sera de longue durée.

Les banques ne prêtent pas
Pour l’ensemble, la situation actuelle de l’immobilier se caractérise avant tout par les difficultés à financer l’acquisition d’un logement. Une opinion partagée par 80% des Français et qui a peu évolué depuis l’éclatement de la crise financière (81% en septembre 2008).

C’est surtout l’accord de la banque qui est bien plus difficile à obtenir (86% des sondés) et la durée de l’emprunt qui serait plus longue qu’avant (81%).

Dans une moindre mesure, la pénurie de logements accessibles continue d’être un obstacle selon la majorité des sondés (50%), tendance encore plus nette pour les ménages dont le revenu oscille entre 2 300 et 3 000 € par mois (60% d’entre eux). L’incertitude prévaut, car les pronostics d’amélioration, de détérioration ou d’absence de changement recueillent des parts quasi-égales. Pour autant, 68% des Français pensent que l’immobilier reste un moyen sûr de placer son argent.

Les prix ne baissent plus
Si les Français ont du mal à dessiner une tendance claire d’évolution dans les mois à venir, l’attente d’une baisse de prix est en très net repli. Seuls 36% des Français espèrent encore une baisse des prix à l’achat alors qu’ils étaient 63% six mois plus tôt. Les sondés pronostiquent désormais une relative stabilité des prix (35%, +18 points par rapport à janvier 2009).

La relance de la construction est indispensable
Dans ce contexte de crise durable de l’offre et du financement, le soutien à la construction de logements est jugé prioritaire pour 87% des Français. Selon eux, le gouvernement doit agir avant tout pour favoriser l’accès au logement (53%) plutôt que pour préserver l’emploi dans le secteur du bâtiment (27%) ou préparer la fin de la crise et la reprise économique (15%).

Les dispositifs de relance sont populaires
En matière de politique de relance, les dispositifs tels que le doublement du prêt à taux zéro, le lancement d’un programme de construction de 100 000 logements supplémentaires en 2 ans ou l’achat de 30 000 logements par les bailleurs sociaux recueillent de véritables satisfécits (respectivement 64%, 62% et 56% les jugent efficaces). Le nouveau système de déduction de l’investissement locatif (dispositif Scellier) souffre d’un déficit de notoriété auprès de l’ensemble des Français (49% des personnes interrogées restent sans opinion sur cette mesure), mais séduit les catégories aisées (35% des ménages gagnant plus de 3 000 €/mois la jugent efficace).

Faute d’une vision globale sur l’impact de ces mesures, les Français jugent que la politique du Gouvernement en matière de logement n’est toujours pas efficace (69% des Français), ni ne change vraiment les choses (60% des sondés). Ainsi, le logement n’arrive qu’au 10e rang des domaines perçus comme effectivement traités par le Gouvernement.

Les intentions d’achat se stabilisent
L’indicateur du logement neuf retrouve aujourd’hui un niveau équivalent à celui de janvier 2008 avec 5,2% d’intentions d’achat, une proportion stable par rapport à janvier 2009 (5,1%). Ce sont surtout les 25-34 ans et les locataires qui manifestent leur intention d’acheter (respectivement 11% et 9%).
Les principales raisons de non acquisition d’un bien immobilier sont la satisfaction des conditions de logements actuelles (43%) et le manque de moyens financiers (18%). Paradoxalement, l’incertitude liée à leur avenir (emploi, situation familiale, localisation…) ne représente un frein à l’achat que pour 5% des Français.
Par ailleurs le neuf continue d’être attractif pour lui-même puisque c’est dans « l’absence de travaux à réaliser » que réside la première motivation des futurs acquéreurs (26%), suivie par la préférence pour le neuf (23%). Les aides et mesures gouvernementales telles que le Pass Foncier® et le doublement du prêt à taux zéro arrivent à la troisième place des motivations d’achat pour 12% d’entre eux

Méthodologie de l’enquête
Observatoire du logement : Étude réalisée les 16 et 17 juillet 2009 auprès d’un échantillon de 1000 personnes représentatif de l’ensemble de la population âgée de 18 ans et plus, interrogées en face à face à leur domicile par le réseau des enquêteurs de TNS Sofres.

Indicateur du logement neuf : Étude réalisée les 16 et 17 juillet 2009 et les 28 et 31 août 2009 auprès de 2000 individus extraits de deux échantillons nationaux de 1000 personnes représentatifs de l’ensemble de la population âgée de 18 ans et plus, interrogées en face à face à leur domicile par le réseau des enquêteurs de TNS Sofres.


Aude


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